La cognition au service de l’ergonomie
Faire du web design sans se préoccuper de l’ergonomie du site que l’on est en train de créer est chose impossible. J’aime bien la définition de l’ergonomie proposée par Alain Wisner (un des fondateurs de l’ergonomie en France et ex-président de la SELF) :
L’ergonomie est l’ensemble des connaissances scientifiques relatives à l’homme, et nécessaire pour concevoir des outils, des machines, et des dispositifs qui puissent être utilisés avec le maximum de confort, de sécurité et d’efficacité. La pratique de l’ergonomie est un art utilisant des techniques et reposant sur des connaissances scientifiques.
Alain Wisner
En d’autres termes, le but est donc rendre l’expérience de l’utilisateur la plus agréable possible. Jordan Julien a publié, dans l’UX Magazine, un article très intéressant démontrant comment la connaissance de certains concepts cognitifs peuvent aider à améliorer l’ergonomie de nos applications.
Comme il l’explique dans son article, il s’agit de prendre en compte certains principes cognitifs, que l’on peu catégoriser en deux familles : ceux liés au concept de la barrière cognitive et ceux liés au concept de la charge cognitive.
En voici un bref résumé :
Les barrières cognitives : c’est ce qui va empêcher l’utilisateur d’aller jusqu’au bout de son action. Comme par exemple, lors de la saisie d’un formulaire, lorsque l’utilisateur est obligé de passer du clavier à la souris pour terminer sa saisie. Cette barrière cognitive sera très certainement temporaire dans ce cas, car l’utilisateur comprendra qu’il devra se saisir de la souris pour compléter le formulaire et arrivera ainsi à surmonter cette rupture. Les barrières cognitives débouchent souvent sur un point d’abandon si l’utilisateur ne comprend pas ce qu’il faut faire. Parmi les barrières cognitives on citera :
- Le nombre d’étapes à franchir
- La longueur perçue des étapes
- La difficulté perçue des étapes
Les charges cognitives : elle représente la charge de mémoire de travail nécessaire à l’utilisateur pour aller jusqu’au bout de son action. En gros, moins l’utilisateur a à réfléchir pour atteindre son but et plus il y a de chances qu’il y arrive ! On s’interessera ainsi aux charges cognitives suivantes :
- Le nombre de choix qui s’offrent à l’utilisateur
- L’effort de pensée nécessaire pour atteindre le but
- La confusion et le choix
Je vous laisse lire le détail dans l’article d’origine dont le lien se trouve ci-après. Bonne lecture !